S’engager pour réutiliser

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Le premier projet d’Anastasia, c’était de dessiner des cartes, c’est dans ce but qu’elle a mené des études de géographie (et de statistiques). Elle réalise cependant assez vite qu’elle ne veut pas forcément en faire un métier. Pour réfléchir, elle a donc pris la route, une année de voyage qui l’a emmenée en Thaïlande, en Malaisie, en Espagne ou encore en Angleterre.

Au retour, elle obtient un diplôme en urbanisme, avec une appétence pour l’urbanisme transitoire, ou comment occuper un espace pour réinventer la ville avant de lui donner un aspect définitif. C’est dans ce cadre que, après avoir étudié à Grenoble, Toulouse ou Lille, elle démarre sa carrière en région parisienne au pied de l’Arche de la Défense. « C’était un lieu un peu utopiste, une ferme urbaine et un foisonnement culturel, j’habitais dans une caravane, c’était super ». Le Covid met fin à cette aventure et Anastasia choisit de revenir à Lille, où le foisonnement associatif l’attire. 

Après des expériences professionnelles diverses, elle ressent l’envie de se reconvertir en menuiserie. Cela ne se fera pas mais à l’occasion de ce projet, elle croise la route de l’association Pousses d’Artisans, qui cherche à créer un modèle économique autour de la réutilisation de matériaux. Alors, quand fin 2024 l’association recrute une coordinatrice, elle fonce « c’est vraiment ce que je voulais faire, créer un tiers-lieu, rencontrer des bénévoles, être au milieu de plein de profils et de compétences. Notre but, c’est valoriser des matériaux qui seraient partis à la déchetterie. On a des portes, des baignoires, des briques vernissées, des planchers, des robinets, de tout!»

Des tonnes de matériaux que les entreprises donnent plutôt que jeter et qui s’écoulent à ce jour à l’occasion de ventes régulières. Cet été, le lieu appelé Bric à Mat’, hébergé dans les locaux du Secours Populaire, ouvrira pleinement ses portes !