L’énergie à la source

A Lomme, on produit de l’énergie ! Pendant quelques décennies au XXe siècle, ce fut le rôle de la Centrale Électrique. A travers elle, c’est l’histoire d’une mutation.

 

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Les usines qui tournent jour et nuit au Marais ont besoin d’être alimentées en électricité, une énergie alors nouvelle qui commence à se déployer à la fin du XIXe siècle. A l’époque, cette production relève d’acteurs privés, des industriels qui mettent en service des « petites » centrales à charbon.

A Lomme, celle qui démarre sa production quai Hegel en 1905 le fait sous le nom de « Électricité et Gaz du Nord », une entreprise du groupe Empain, un groupe multinational et néanmoins belge qui a construit sa puissance sur les chemins de fer et les tramways. Quand il a fallu électrifier ces derniers, le groupe a alors crée une branche « électricité » et installe 4 centrales dans le Nord, à Maubeuge, Jeumont, Hirson et donc Lomme.

C’est l’un des plus gros parmi les 1 450 producteurs d’électricité actifs en France avant la Seconde Guerre mondiale.

La Centrale Électrique Lommoise sera en fonction 10 ans avant d’être arrêtée par la Première Guerre mondiale. Quasiment détruite et pillée pour les besoins de l’armée allemande, elle sera relancée en 1921. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, l’énergie est nationalisée, les centrales passent toutes sous un giron unique, celui d’EDF-GDF.

L’activité continue mais la production baisse au fil des années 50 avant de s’arrêter définitivement au milieu des années 60. Si vous n’en voyez plus la trace c’est que la centrale a été détruite en 1975, il y a 50 ans. Restent les maisons de la rue Churchill, parfois surnommées « maisons EDF » qui ont été construites pour les cadres et les ouvriers entre 1915 et 1939.

Et aujourd’hui ?

Lomme continue de produire de l’énergie, avec le développement actuellement d’un grand plan « solaire » sur des bâtiments municipaux comme l’école Petit Quinquin ou la piscine Marie-Wattel, mais aussi la géothermie (dans le cadre du futur réseau de chaleur à la Délivrance). Sans oublier le travail sur l’isolation et la sobriété énergétique car la meilleure des énergies, c’est celle qu’on ne produit pas !


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