Si l’alimentation prend aujourd’hui une part aussi importante dans notre empreinte carbone (19% pour la MEL), c’est dû à la fois aux modes de production d’une agriculture intensive, mais également à la distance parcourue par les aliments jusqu’à notre assiette.

En effet, la moitié des aliments consommés dans la MEL ont voyagé plus de 1000km, ce qui accentue le bilan carbone du territoire, aux dépens de l’environnement, mais également des acteurs économiques locaux. L’autonomie alimentaire de Lille et ses alentours est de seulement 3,16% en moyenne - elle atteint 12,7% pour les légumes, mais reste en dessous de 1% pour l’élevage ce qui implique la nécessité de développer les circuits courts de proximité.

Historiquement parmi les régions françaises les plus utilisatrices de pesticides, la Métropole lilloise encourage depuis plusieurs années de nouveaux modèles de production alimentaire, misant sur le local et l’agriculture biologique. Cette politique répond à la fois à une nécessité de réduire l’impact de l’agriculture sur l’environnement et la santé humaine, mais aussi à la demande croissante des ménages d’accéder à une alimentation saine et durable. Lomme, de par la présence du Marché d’intérêt national (MIN) avec son incubateur Euralimentaire ou encore du lycée horticole, a un rôle clé à jouer dans cette transition agricole et alimentaire incarnées par le Projet Alimentaire Territorial (PAT) de la Métropole, qui tend à accroître significativement l’autonomie alimentaire du territoire.

Du fait d’un épuisement des sols agricoles, les aliments connaissent depuis plusieurs décennies une baisse qualitative perceptible sur la santé de la population. De plus, la présence de substances toxiques dans l’alimentation (pesticides, conservateurs, plastiques…) est un thème d’actualité, mis en lumière notamment par l’émergence de la problématique des perturbateurs endocriniens, qui jouent un rôle dans le développement de maladies chroniques tels que certains cancers, le diabète, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires ou encore des troubles de la fertilité.

Plus largement, ces problématiques sont à situer dans le champ de la santé environnementale qui permet d’aborder les pollutions multiples en s’appuyant sur le lien avéré entre l’état de l’environnement et la santé. La qualité de l’air constitue ainsi un enjeu particulièrement visible sur le territoire, notamment au vu d’une densité caractéristique et la présence de grands axes comme l’Avenue de Dunkerque ou la Rocade métropolitaine Nord-Ouest. La hausse des températures moyennes annuelles tend à accroître les symptômes qu’engendrent cette forme de pollution, responsable de près de 48 000 décès par an en France. De plus, le passé industriel de Lomme mène le territoire à s’interroger sur d’autres formes de pollutions (eau, sols) qui ne constituent pas une fatalité mais restent des enjeux majeurs dans l’aménagement de l’espace urbain.

3 ambitions
 

1. Promouvoir une alimentation saine et durable, accessible à tous
2. Augmenter l’autonomie alimentaire du territoire en développant les circuits courts de proximité
3. Améliorer la qualité de l’air et lutter contre les pollutions

Chiffres clés

- Dans l’empreinte carbone territoriale de la MEL, 19% due à l’alimentation.
- 200 m2 seulement, c’est la surface agricole nécessaire pour subvenir aux besoins en fruits et légumes d’une famille de 4 personnes pendant 1 an.
- Restauration scolaire LLH : 40% de bio dans les écoles, et 27,8% de local. 50% de repas végétariens par semaine.
- Au sein de la MEL, 8 personnes sur 10 consomment un aliment du groupe viande/oeuf au moins une fois par jour. Seulement 10,5% déclarent consommer au moins 5 fruits et légumes par jour. 10% n’en consomment pas quotidiennement.
- 600 000 décès annuels estimés en Europe, selon l’OMS, liés à la pollution de l’air. En France, c’est environ 48 000 décès par an, la MEL fait partie des aires urbaines françaises les plus touchées.
- Certains axes clés comme l’Avenue de Dunkerque dépassent de plus de 75% la valeur limite réglementaire de particules fines, ultrafines et de dioxyde d’azote présentes dans l’air.

Objectifs
  

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