Nature et biodiversité > Ça bourgeonne à Lomme

Pour accélérer la métamorphose paysagère et augmenter la biodiversité urbaine, la ville s’est engagée, d’ici 2030, à conduire et porter une centaine d’engagements qui accorde à la nature toute sa place, lui permettant ainsi de s’installer durablement dans un espace urbanisé.

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Historiquement, Lomme était une contrée périphérique du fief lillois, et au fil des siècles comme pour toutes les métropoles françaises, le tissu urbain s’est densifié pour répondre à la demande de logements de la population, qui souhaitait vivre au plus proche des commodités pratiques (transport, commerces, écoles) et, comme dans de nombreuses grandes villes, l’artificialisation des sols est devenue très importante.

Aujourd’hui, la présence de la biodiversité en zone urbaine fait partie des grands enjeux des collectivités : celui de redonner à la nature toute sa place en ville.

Il s’agit de répondre à travers le déploiement d’espaces verts, de déminéralisation des espaces bétonnés, d’actions de sensibilisation de la population sur le rôle primordial de la biodiversité en ville – notamment auprès des plus jeunes.

À Lomme, ce sont 20 engagements pour la nature en ville qui sont et seront déployés dans les années à venir. Nous vous proposons ici de planter le décor des projets en cours de réalisation durant cette année 2022.

Des espaces verts pour tous...

… à commencer par la micro-faune et la flore, qui retrouvent des espaces et des habitats protégés et favorisant leur déploiement ! A ce jour, Lomme dispose de plus de 62 hectares d’espaces verts, où s’applique la gestion différenciée. La nature est au cœur des projets pour faire face notamment au réchauffement climatique.

En mars, vous verrez sortir de terre une micro-forêt située aux abords du groupe scolaire Voltaire-Sévigné. Avec ses 250 arbres, cet espace sera, d’un côté ouvert au public qui pourra profiter d’espaces de verdure arborés, et de l’autre un tissage boisé qui sera, à terme, très dense et à l’accès protégé afin de favoriser le déploiement de la faune et la flore en toute tranquillité. Ginko, frênes, ormes, chênes, noyer, bouleau, aules… ces arbres labellisés pour leurs apports en biodiversité constitueront une réserve naturelle riche. Parallèlement, le long d’un chemin, une quinzaine d’arbres trouveront racine auprès de bancs, au cœur d’une prairie végétalisée. Le 19 mars dernier, la Ville avait organisé une plantation citoyenne, afin de planter une quinzaine d'arbres aux abords du groupe Voltaire-Sévigné.

En avril, place à un nouveau parc municipal dans le quartier Marais : cet espace, inutilisé permet de relier la rue Kuhlmann à la rue des Teinturiers. Pour faire suite à la concertation citoyenne, l’aménagement sera pensé en faveur d’espaces arborés, avec un espace dédié à l’amusement composé de troncs et de totem en bois. Au total, 900 m2 de jardin s’ouvriront au public d’ici le printemps. La MEL porte les travaux d’aménagement et la Ville prendra en charge son entretien et son animation.

futur-parc-place-du-marche Côté ancienne place du marché, place à la végétalisation ! Ce sera une véritable bulle de verdure et de fraîcheur qui prendra place en cœur de ville, avec une ouverture annoncée en 2023. Ce jardin a été conçu et imaginé avec vous lors de la consultation citoyenne. 135 arbres plantés et près de 7000 plants forestiers formeront un tissu végétal dense, une bouffée d’oxygène dans la ville, agrémenté de mobiliers et d’espace récréatifs. En ce moisde mars, il s’agira de démarrer l’abattage de la plupart des tilleuls, très malades.

Du vert dans nos écoles

Autre projet d’envergure pour les dix ans à venir : celui de donner aux élèves des 15 écoles municipales, la possibilité d’évoluer dans des cours d’école végétalisées.

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Après l’école Langevin en 2021, c’est au tour des écoles Defrenne et Salengro, qui intégreront, cet été, des espaces de nature dans leur cour. Côté Salengro, les élèves d’élémentaires ont été intégrés au projet depuis ce mois de janvier, dans une démarche participative… « Qu’est-ce que la nature en ville ? Qu’est-ce qu’une noue et quel est son rôle ? Quelle place pour la faune et la flore dans mon école ? » sont autant de questions abordées par le pôle animation et éducation à l’Environnement - de la Maison de l’Eau, de la Pêche et de la Nature – qui les a sensibilisés à la protection de la nature.

Vivement la rentrée 2022-2023 pour nos petit.e.s Lommois.es !

Végétaliser les rues

permis-de-vegetaliser-copie La rue des Martyrs, qui s’étend de la rue Victor Hugo à la rue Anatole France, est actuellement à l’étude pour être revégétalisée. Très minéral, cet espace public est constitué de maisons des années 1930 et de places de stationnement qui rendent l’ensemble très urbain. Ce projet est actuellement en phase de réflexion : réseau, stationnement, règlementation, décaissement… le cahier des charges est très technique ! Outre un embellissement des rues, la plantation d’arbres et l’installation de bacs végétalisés constitueraient des points de pollinisation essentiels au développement de la biodiversité. Autre projet retenu suite au Budget Participatif lommois : l’aménagement de la Cour Godart, pour tendre vers un espace plus végétalisé et plus agréable à vivre. Les riverains seront prochainement consultés pour construire le projet en accord avec leurs attentes et besoins. Affaire à suivre donc ! 

Vivre avec la biodiversité…

… et s’adapter à elle : de nos jours, cette orientation est essentielle et complétement intégrée lors du déploiement de nouveau grand projet urbain. 

rives-haute-deule C’est le cas notamment du vaste projet de requalification des Rives de la Haute-Deûle, aux abords du pôle d’Euratechnologies. La phase 1 du projet d’écoquartier s’est achevée par une nouvelle labellisation « Ecoquartier-étape 4 » en janvier 2022 : cet espace de 10 ha, constitués de près de 1000 logements neufs, 3 squares, 800 arbres et une production de chaleur provenant d’énergies renouvelables et des eaux pluviales valorisées grâce à des canaux, est perçu comme exemplaire à l’échelle nationale.

Désormais, la phase 2 (RHD2) est à ses prémices, dans le secteur du Marais à Lomme : l’objectif annoncé est l’intégration d’un nouveau quartier mixte, durable et apaisé, sur un espace de 8 ha où la biodiversité s’est développée naturellement depuis des années. Il s’agit avant tout de construire autour des espaces de natureexistants, et non pas l’inverse ! Un diagnostic écologique a été posé et une concertation avec les habitants autour des usages (potagers, aires de jeux, etc.) débutera au printemps 2022.

Autre quartier, autre projet : Multilom, l’ancienne plateforme logistique de 6 ha située au cœur de Lomme, voit actuellement son terrain se transformer en quartier verdoyant. Vous y trouverez des logements de haute-performance énergétique et tout un quartier pensé en accord avec les enjeux d’aujourd’hui. D’ailleurs, ce site constituera une portion du tracé de la trame verte Lommoise… 

La trame verte en fil conducteur

Ce cheminement qui s’étend de Saint Philibert au quai Hegel permettra – dans sa finalité - de proposer un circuit de découverte traversant toute la commune au cœur d’un environnement végétalisé et protégé. Le site Multilom, la micro-forêt, le futur parc de l’ancienne place du marché, la rue des Martyrs, tout comme le territoire du projet RHD2… tous ces espaces constituent des portions de cette trame circulante, qui permettront à terme de finaliser ce cheminement, que vous pourrez donc parcourir à pied ou à vélo !

Ainsi le développement, la préservation et la protection de ces espaces de nature en ville est un enjeu majeur dans la conduite des TransitionS dans laquelle s’engage la commune.

L’aboutissement de ces projets permettra d’offrir aux générations futures des espaces de vie pensés en adéquation avec les enjeux de demain.

Biodiversité et bas-carbone : des enjeux étroitement liés

La nature préservée et la décarbonisation sont des priorités pour la Ville :

La gestion différenciée appliquée aux 62 hectares de parcs et jardins, aux cimetières, aux pieds d’arbre… permet de préserver la nature en ville. Cet entretien plus écologique des espaces verts conduit à une gestion au cas par cas selon la localisation, l’usage et le potentiel écologique du site. Ainsi, on peut laisser se développer la nature dans un espace, alors qu’on entretiendra plus régulièrement un autre endroit.

Le déploiement d’espaces accueillant la micro-faune urbaine tels que les noues (fossés d’eau), les espaces fleuris, les ruches… favorise le développement des insectes aquatiques et pollinisateurs. Ce sont autant d’opportunités pour la nature de réinvestir l’espace urbanisé.

Les projets de rénovation énergétique de ses bâtiments (Maison des Enfants, Piscine municipale, Tisserands, Salle du Parc…) pour en faire des « sites bascarbone », où il s’agira de consommer moins, mieux et au maximum en auto-production.

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Lucas WACRENIER
Conseiller délégué aux espaces verts

"Moins on vit au contact de la nature, moins on a envie de la protéger… c’est pourquoi nous voulons la mettre au cœur de notre ville et qu’elle soit un levier de sensibilisation pour tous les publics. La nature a un impact positif, sa place est primordiale dans nos vies !"

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