Une Ville où chacun a sa place

Une ville est par définition un espace contraint, les rues pouvant difficilement être élargies. Elles constituent un réseau indispensable aux communications, aux transports, aux rencontres, à la vie économique et sociale. Les rues sont notre espace commun. Au fil des années, leurs usages se sont transformés, depuis les pavés et leurs charrettes en passant par le tramway et, depuis plus de 50 ans maintenant, la présence de plus en plus importante de la voiture.

Alors qu’elle occupe aujourd’hui la majorité de l’espace, il est temps d’organiser la ville différemment pour laisser de la place à des usages plus vertueux et pour rendre le territoire plus agréable.

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Pourquoi construire une ville apaisée ? 

Une zone de rencontre est un espace de circulation ouvert à l’ensemble des moyens de transport, où les piétons sont prioritaires, où les cyclistes peuvent circuler dans les deux sens et où les voitures ont le droit de s’aventurer en se limitant à 20 km/h. Ces espaces, qui visent à apaiser, à permettre de passer ou de jouer se déploient pour répondre à un besoin et aux demandes des riverains. C’est ainsi que le cœur de la cité-cheminote de la Délivrance va se développer dans les semaines qui viennent. 

D’autres rues de ce quartier vont passer en zone 30, comme des dizaines d’autres rues de notre ville. La limitation à 30 km/h a de nombreuses vertus. D’abord, elle correspond à la vitesse moyenne d’une voiture en ville lorsque le trafic est fluide, elle permet donc de conduire de façon plus douce et plus économe en carburant. Ensuite, et c’est fondamental à prendre en compte, une voiture à 30 est moins dangereuse. En cas de choc avec un piéton, le risque de décès de ce dernier est de 10%. A 50 km/h, en revanche, il est de 80%. 20 km/h qui ne vous font pas arriver plus vite mais qui permettent de sauver des vies ! 

Ralentir la vitesse pour la sécurité et le confort, notre commune y travaille sur l’ensemble du territoire, comme la rue Victor-Hugo. Après une période de travaux complexes, le rendu ne satisfait pas tous les riverains ni, il faut le dire, les élus de Lomme. La MEL va maintenant mener une étude sur la fréquentation et la vitesse qu’elle pourra comparer à la même opération faite avant les travaux. Si les résultats, très attendus, ne montrent pas une amélioration, une reprise des travaux sera effectuée. 

Changer ses habitudes pour construire un futur désirable

Alors que la voiture s’utilise encore souvent au quotidien, cet usage se questionne désormais, et ce pour plusieurs raisons. D’abord du fait de la crise écologique qui entraine des bouleversements du climat, crise due à l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère. Il est donc très important de réduire nos émissions, à commencer par l’utilisation de combustibles fossiles, le pétrole et le gaz. Moins brûler de carburant, c’est moins de rejets dans l’atmosphère et aujourd’hui, cela compte !

Ensuite, moins de voiture, c’est bon pour la santé, en particulier celle des plus jeunes. Depuis 1975, où la plupart des enfants allait à l’école à pied ou à bicyclette, les capacités cardio-vasculaires des enfants ont diminué de 25%, c’est la Fédération Française de Cardiologie qui le dit. Il est donc important pour leur vie future de faire de l’exercice, et le plus simple est de se rendre en classe en marchant, c’est souvent à moins de 15 mn. Sans oublier la santé de tous dans une métropole qui cherche à améliorer la qualité de l’air. 

Inventé sous sa forme actuelle il y a 140 ans, le vélo permet de se déplacer rapidement et facilement, surtout dans une région plate comme la nôtre. Fortement présent jusque dans les années 50, il s’est effacé au profit de la voiture avant de revenir de plus en plus depuis une quinzaine d’années. La Ville de Lomme encourage cette pratique, que ce soit par des ateliers d’apprentissage dans les écoles ou de remise en selle comme aux Maisons des Solidarités, ou par le financement d’ateliers de réparation qui se mettent régulièrement en place au cours de l’année. Dans nos rues, on compte actuellement 5 stations VLille, ce qui est bien mais trop peu. Olivier Caremelle, Maire de Lomme, demande actuellement à la Métropole de développer le maillage en en installant 13 de plus. Depuis quelques jours, on trouve aussi des vélos en libre-service, à assistance électrique pour toujours moins d’effort. Et il y a bien sûr les vélos personnels, qui peuvent être achetés avec la prime vélo (les dossiers sont à déposer à partir du 1er avril) dont l’enveloppe totale est portée cette année à 50 000 euros. 

Le Vélo +, plus de sécurité et de confort pour tous

Parce que le vélo est désormais un moyen de transport quotidien pratiqué par des milliers de personnes, il néces-site une infrastructure dédiée, sécurisée, sur notre axe le plus important, l’avenue de Dunkerque. Ce réseau, baptisé Vélo + se déploie sur la Métropole, sous forme de grandes traversées, comme l’axe Armentières-Lille qui permettra de relier les deux villes en 50 mn (contre de 35 à 60 mn en voiture) grâce à une piste bidirectionnelle et protégée du trafic automobile. La première étape de ce chantier sera au quartier du Bourg avec, à partir de septembre, des travaux au niveau de l’église, entre la rue Salengro et la Place du Maréchal Leclerc. 

Avant cette période de travaux, il faut agrandir le parking Saint-Vincent-de-Paul avec 35 places de stationnement supplémentaires qui seront ainsi maintenues à 3 minutes à pied de l’église, et même valorisées avec l’ombre apportée par les 30 nouveaux arbres (9 déjà existants devront être abattus pour permettre cet agrandissement). A ces places s’ajouteront des dépose-minute et des places dédiées aux
personnes à mobilité réduite.

Avec cette nouvelle infrastructure, en plus de la voiture et du bus qui pourront continuer à circuler sans avoir à doubler des cyclistes, les familles pourront se déplacer à vélo, ce qui est anxiogène dans la configuration actuelle. Outre les enfants, ce type de piste protégée, on peut le constater dans d’autres métropoles, permet à des automobilistes de franchir le pas et de passer à un mode de transport qui ne nécessite pas de carburant, une sacrée source d’économie et de quoi amplifier le nombre actuel de 2000 cyclistes par jour. 

Requalifier l’espace public, d’abord pour les piétons

Cette piste ne bénéficiera pas qu’aux cyclistes, l’idée est bien de construire une ville pour tous, à commencer par les piétons ! Cette période de travaux sera ainsi l’occasion de refaire les trottoirs afin de bénéficier de cheminements piétons de qualité et ainsi rendre fluide et agréable le passage avec des poussettes ou pour les personnes contraintes de se déplacer en fauteuil. 

Ce qui, il faut bien le dire, n’est pas toujours simple aujourd’hui sur un axe qui n’a pas bénéficié d’aménagements depuis plus de 20 ans. Les commerces, qui sont nombreux dans cette partie de la ville, pour le plus grand plaisir des riverains qui en sont les premiers clients (près de 70 % des usagers des commerces sont du quartier), seront ainsi d’une part plus visibles et d’autre part verront leur accès facilité, surtout au pied d’un métro qui, c’est une chance, dessert Lomme via 6 stations. 

Le temps des travaux, la Ville sera à leurs côtés en appuyant les dossiers auprès du fonds d’indemnisation de la MEL. Et après les travaux également avec le déploiement du plan de soutien au commerce local. Plus de vélos, plus de piétons, c’est plus de personnes susceptibles de faire leurs courses rapidement et simplement !

Une ville plus apaisée, c’est une ville dont les usages se multiplient, pour une meilleure qualité de vie pour tous, c’est un combat de tous les jours et le projet pour la ville de demain !


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