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Qu’est ce qu’on boit ?
De l’eau, de l’eau partout ! Le début de l’hiver a été extrêmement pluvieux chez nous, avec près de 195 mm de pluie entre le 1er et le 20 novembre, l’équivalent de plus de 3 mois de précipitations. Et encore, ce fut pire dans le Pas-de-Calais qui a vécu et vit toujours de dramatiques inondations.
Cette forte pluie fait suite à de longues périodes de sécheresse, en particulier en 2022, qui nous ont amenés à subir des restrictions d’eau. Autant d’épisodes extrêmes qui vont se répéter à l’avenir et qui ont un fort impact sur nos ressources en eau potable, essentielle à notre existence. Avant notre robinet, c’est tout un monde !
L’eau potable est une compétence de la Métropole Européenne de Lille, qu’elle gère pour l’ensemble des 95 communes. Notre Métropole possède 16 usines de production, regroupées au sein de Sourcéo. Le rôle de ces usines est d’extraire l’eau naturelle et de la traiter avant de l’envoyer dans le réseau de distribution, géré lui par Iléo (pour 66 communes, dont Lomme).
Chacune de ces usines gère une dizaine de forages pour recueillir l’eau qui vient de 3 grandes sources : la nappe dite « de la craie », représente plus de 50% des ressources. Située au sud de la Métropole (autour d’un triangle Wavrin-Seclin-Bauvin), elle est extrêmement dépendante des précipitations. Une autre nappe, dite « carbonifère » que l’on peut situer entre Roncq et Villeneuve d’Ascq est exploitée depuis très longtemps et très profondément, jusqu’à 200m sous le sol. Mais elle ne représente que 15 à 20% de la production. Le reste, nous l’importons ! Une partie de notre eau vient d’Aire-sur-la-Lys, directement captée dans la rivière. Toute cette eau n’est pas directement potable, elle doit passer par un long processus de traitement afin d’en retirer les polluants, les métaux (nickel) et le calcaire, de la désinfecter, bref, de la rendre propre à la consommation. L’eau est sans doute l’un des aliments les plus contrôlés, c’est le rôle de l’Agence Régionale de Santé. A Lomme, il existe des points de contrôle, inspectés plusieurs fois par an, comme l’Hôtel de Ville ou le Stade des Ormes.
C’est ainsi que 74 milliards de litres d’eau potable de la MEL sont, chaque année, livrés à la population pour un prix de 0,004€ le litre. Par comparaison, un litre d’eau en bouteille vendu en magasin coûte en moyenne 17 centimes, soit 42 fois plus !
Dans la Métropole, chaque foyer consomme environ 80m3 par an, soit environ 220 litres par jour. C’est moins que la moyenne des Français mais il est important de s’habituer à faire des économies d’eau pour préserver la ressource. Les périodes de sécheresse, nous le savons désormais, vont devenir de plus en plus récurrentes du fait de la transformation du climat. Des épisodes qui pèsent sur les nappes phréatiques qui atteignent des niveaux bas et jamais vus, ce qui doit nous amener à modifier nos pratiques et nos modes de consommation. La Ville par exemple agit avec les travaux de la piscine mais aussi avec les actions quotidiennes des correspondants énergie. Cette dynamique collective se trouve aussi au sein des Maisons des Solidarités, qui chaque année, font participer des dizaines de familles aux défis « Sobriétés » qui se déroulent en ce moment même.
Prochainement, la Ville accompagnera la mise en place de récupérateurs d’eau pour les particuliers afin de pouvoir arroser les jardins et potagers. Plus d’infos à venir d’ici quelques mois !