LE COEUR & LA RAISON

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Les facteurs sont nombreux, les conséquences peuvent être dramatiques et rien ne se résout en claquant des doigts ou avec une pensée magique. Prendre soin de soi nécessite d’être accompagné par des professionnels de santé. Mais une chose est sûre, le mouvement est une bonne idée. Rester chez soi peut être vu comme une solution mais il est plus important de sortir, de s’aérer, de marcher, de bouger pour sa santé. 

Le cœur des femmes

Les maladies cardiovasculaires, comme l’infarctus du myocarde, sont la première cause de mortalité chez les femmes avec 75 000 victimes par an. Des femmes qui sont, nous le savons désormais, plus sensibles que les hommes à des facteurs aggravants comme l’hypertension, le diabète ou le tabagisme, la prévention et le dépistage sont donc très importants. Mais les outils de détection sont depuis longtemps pensés pour des facteurs que l’on trouve plus chez les hommes, comme la fameuse douleur dans la poitrine partant du bras gauche. La moitié des femmes ne ressentent pas cette douleur qui est une alerte majeure. Il est donc important de centrer le parcours de soin autour des questions spécifiques des femmes. 

C’est la mission du Bus du Cœur qui fait étape au centre de Lille les 6, 7 et 8 octobre. Une structure itinérante qui permet de réaliser un dépistage cardiovasculaire et gynécologique gratuit. A l’issue de cette prise de contact, une orientation vers un médecin généraliste ou vers un bilan de santé à l’Institut Pasteur pourra être proposé. Toutes les femmes de Lomme peuvent y avoir accès, par inscription au 03 20 49 51 34. Pour celles qui pourraient ne pas se sentir à leur place dans ce genre de structure paramédicale, un accompagnement peut se faire via la Maison
du Citoyen des Solidarités(maisonducitoyen@mairie-lomme.fr).

Le moment de la vie autour de la ménopause est particulièrement critique pour les femmes, avec l’arrêt de la production d’œstrogènes par les ovaires. Ces hormones jouent un rôle important dans la protection des artères coronaires qui amènent le sang jusqu’au cœur, rendant ainsi le risque de maladie cardiovasculaire élevé. C’est pour cette raison qu’il est important, au-delà du Bus du Cœur, de consulter un médecin sur ces questions à partir de 45-55 ans. 

Au-delà des consultations et de l’encadrement médical, qui sont très importants, il faut aussi penser, tout au long de l’année, à cet âge peut-être encore plus que plus jeune, à prendre soin de soi. Ce n’est pas juste un mantra, une phrase toute faite, c’est un véritable enjeu de santé. 

Bouger pour sa santé

Une vie sociale active, une alimentation équilibrée et un bon rythme de sommeil sont des facteurs majeurs pour améliorer ses facteurs de bonne santé cardiovasculaire. Mais il est aussi très fortement conseillé de faire (ou de reprendre) une activité physique régulière, c’est la clé. 

Les professionnels du sport-santé recommandent à minima 30 minutes par jour, 5 jours par semaine. Parmi ces 5 séances, il peut être bien d’en organiser deux un peu plus intensives sur le plan « cardio » et aussi penser à s’étirer régulièrement. Le plus dur, c’est de se lancer ! Peut-être une marche dans un parc, pour accompagner les enfants à l’école ou pour aller faire les courses, une balade à vélo ou l’utiliser pour se rendre au travail, une session de piscine. Dès que l’on met son corps en mouvement, le corps libère des endorphines, des molécules libérées par notre hypophyse, une sorte de morphine naturelle, mais plus douce et bien meilleure pour la santé ! Les sports d’endurance permettent d’en libérer plus, à partir de 45 minutes d’effort en particulier. Associé à la dopamine, cela nous permet de ressentir du plaisir, du bien-être, avec un véritable effet anti-douleur. Qui, reconnaissons-le, s’efface parfois pour laisser de la place aux courbatures, d’où la nécessité de s’étirer et d’augmenter les efforts progressivement. Le mieux reste de se fixer des objectifs, pourquoi ne pas commencer à s’entraîner pour Quand Lomme Court en avril prochain ? Randonnée, marche nordique, 5 ou 10km, il y a en a pour tous les niveaux. 

Le sport pour se soigner

Depuis plusieurs années, la pratique est reconnue comme faisant partie du parcours de soin. Une des déclinaisons de ce grand mouvement du sport-santé est le sport par ordonnance. Aller faire du vélo peut remplacer des médicaments ! Les personnes concernées sont les bénéficiaires de l’aide à domicile, atteintes d’une affection longue durée ou présentant des facteurs de risque (surpoids, sédentarité, hypertension). Votre médecin peut ainsi vous orienter vers une pratique encadrée. 

L’Espace Sport-Santé de la Ville, à la piscine Marie-Wattel, s’inscrit dans cette dynamique. Que ce soit en lien avec l’association Prev-Santé MEL, l’Espace Parents, la Maison des Séniors ou les Maisons des Solidarités, il est possible d’y vivre des parcours d’accompagnement personnalisés, du renforcement musculaire ou même des mouvements pour gérer son stress. 

Reste juste à lacer ses baskets et à se lancer. Haut les cœurs !